Dimanche 13 novembre
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Il fut un temps où j'explorais avec assiduité le coté noir de la force, le BDSM.
A cette époque j'étais alternativement, et avec un égal plaisir actif et passive. De même j'ai voulu expérimenter la relation de soumission dans les deux
sens.
S' abandonner sans réserve, se confier sans possibilité de refus à un autre, parfois sans connaitre vraiment celui à qui on s'abondonne, procure à la fois une
sourde angoisse et une impatience, une curiosité qui anticipe le plaisir et le passage à l'acte apporte une réelle gratification et la fierté de celui qui se dit: "j'ai osé le faire".
Je comprend pour l' avoir vécu ce que ressent le soumis qui attend impuissant le caprice de son maitre ou de sa maitresse. Je connais l'attente de la douleur, la
honte de l'humiliation, la crainte de ne pas être à la hauteur, le plaisir et la libération de la récompense, la fierté d' être un bon soumis et de faire la fierté sa maitresse.
Celui qui se donne ainsi peut n'être motivé que par une pulsion périodique qui l'amêne à se contenter d'une séance renouvellée plus ou moins frequament. Il se
rendra chez la Maitresse comme on va à confesse, ou à la salle de sport, pour une séance qui varie de quelques dizaines de minutes à quelques heures, parfois à un stage intensif de quelques
jours.
Et puis il y à l'autre , celui qui se sent fait pour être le serviteur de l'élue, qui rêve de la rencontrer et de lui consacrer sa vie et ses pensées, qui est prêt
à lui abandonner son libre arbitre, à ne vivre que ce que l'élu lui autorise. Il rêve d'appartenance 24/24-7/7-365/365, de vie commune, d'être le chien fidèle, le serviteur, le larbin, la
sissy
.
Et puis chemin faisant, je me suis sentie de plus en plus Maitresse que soumise, j'ai pratiqué une domination de plus en plus sévère, pratiquement sadique, liens,
entraves, baillon, martinet, cravache, bougie, pinces. Et puis aussi toutes les pratiques et tous les accessoires sexuels godes, plugs, fist, mises à disposition.
C'était pratiquement devenu une occupation à plein temps. J'ai fini par me lasser de ce qui est aussi pour la Maitresse une astreinte importante.
Ma conception des choses à changé. Je ne pratique plus la séance SM occasionnelle. Pour moi il ne suffit pas d'appliquer les codes et postures d'un jeu de rôles
rabâché sur les sites pornos. Punir et corriger en permanence, donner des bons points, se draper dans une attitude hautaine et figée, ça ne me correspond pas. J'aime faire plaisir, rendre heureux
ceux qui m'entourent et qui m'apprécient, je le fais naturellement, sans contrainte, mais mes limites sont assez vite atteintes et je n'aime pas me forcer. Mon soumis doit procéder de la même
philosophie, mais bien sûr ses limites (nous en avons tous) vont plus loin. Il doit être appartenant et heureux de son appartenance. Il doit être mon toutou, mon serviteur, mon jouet sexuel, mon
chouchou, mon amant. Je veux jouer avec son corps, qu'il me satisfasse sexuellement, qu'il puisse être tendre et câlin et qu'il m'obéisse naturellement en privé comme en société. Il devra être
sentimentalement, socialement et financièrement indépendant, pouvoir venir passer périodiquement du temps chez moi. Il me sera fidèle et exclusif, n'aura de satisfaction sexuelle que par moi,
avec moi ou autres, qu'avec mon accord ou à ma demande. Je ne cherche pas un harem de soumis-ses. Mes aventures, mes relations plus ou moins régulières me suffisent, mais j'avoue que
parfois je rêve de croiser MON "soumis".
Trouver celui ou celle qui correspond à ma conception n'a rien d'évident et aliener, ne serait ce que partiellement, ma liberté de vie me fait y réfléchir à deux
fois.
Nous verrons bien, je reste ouverte et l'avenir n'est jamais figé.
Je vous ai mit quelque photos souvenir en compagnie de mon ex soumis pour égayer mes propos qui peuvent paraitre trop sérieux.